Sonne l’heure
Sonne l’heure à pleine main
Sonne l’heure au gré du temps
L’heure en éclat
Des fêtes tourbillonnantes
L’heure envolée
Des rires adolescents
Rires chemin faisant
Des haies de lumière
L’heure à foison
Des amours éphémères
Sonne l’heure au déclin
Des langueurs de la nuit
D’un songe évanescent
Au teint pâle des lunes
Une heure au goût de pluie
Une heure au goût de sang
L’heure à s’attendre
Aux aguets langoureux
Des regards et des mots
Vertiges d’étreintes fugitives
Ébats incandescents
Sonne l’heure creuse et vide
Sonne monotone et lourde
Dans le silence aride
Une heure à court d’idée
Une heure à court de page
Quand gisent à portée de la cendre
Et la plume et l’ouvrage.
Y.B.
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