Hallucination

Fresques hallucinées de ces murs arrogants

À l’angle droit des ruelles obscures

Où viennent inlassables

Mouiller l’ancre le soir

Les bateaux ivres de mes rêves secrets

Miroir déformant et muet

Qui se rit de la face cachée des choses

Lambeaux énigmatiques

Où se côtoient confusément

La vie et la mort

Le végétal et l’humain

Ici une chair suppliante

À l’insolente nudité

Là ce visage poupin

Ridiculement coiffé

De pétales blancs et charnus

Ailleurs ce marbre gracile d’adolescent

Irrémédiablement figé

Dans la stupeur catatonique du désir

Partout et nulle part

Chandail d’azur

Ciel de laine

Et la chenille printanière

À la place du soleil.

Y.B.

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