
Pastorale J’ai tracé l’enclos de mes domaines rois Et sur leurs champs et leurs bois S’élève un pavillon de brume Avec mes armoiries en filigrane Du foisonnement multiple de mes terres Je suis le maître Et mieux qu’un empereur Je défends mon empire Ainsi es-tu Qui bois à ma coupe Et manges à mon fruit Mon empire Encore n’ai-je pas exploré Tous tes recoins obscurs Les angles profonds de tes bois centenaires À l’allure de fantômes le soir Quand le ciel est sans lueur ou presque Les frissons angoissés de tes lacs ténébreux Mais j’ai sondé ta lumière orange et bleue Comme un secret entre nous deux, Ta douce clarté de miel au crépuscule Je me suis baigné dans tes sources claires Jouant à cache-cache avec le soleil Jonglant avec les cailloux Je connais tous tes chemins fleuris Tes colchiques tes genêts tes aubépines Ta multitude flore J’ai respiré tes parfums multicolores Mêlé ma voix aux chœurs innombrables De ton ciel C...